SOCIALISER - FAMILIARISER
1) Socialiser son chiot : mode d’emploi
​
Quand on prend un chiot, on est en général bien conscient qu'il faut le socialiser, le mettre en contact avec d'autres chiens. Le véto, l'éducateur, les autres propriétaires de chiens... tout le monde le dit et le redit. Et tout le monde a raison : socialiser son chiot, c'est primordial ! Oui mais voilà, il y a socialiser et socialiser... Voici donc un petit mode d'emploi de la socialisation.
​
Il y a trois types de chiots : les timides (ou carrément trouillards), les simplement curieux et joueurs, les "gros bourrins". Les trois ont besoin d'apprendre à mieux connaître le langage des chiens, pour des raisons différentes. Et le rôle du maître variera bien sûr selon la réaction du chiot. Il faudra encourager un chiot timide (sans le forcer non plus, lui laisser prendre son temps), et freiner les ardeurs d'un chiot brutal qui "harcèle" les autres sans prendre en compte leurs signaux d'apaisement ou de détresse.
​
La socialisation en ville
Bien souvent, c'est en ville que l'on trouve la plus grande densité de chiens. Mais en ville, c'est aussi là où il est le plus difficile de lâcher son chiot. Le réflexe de tout propriétaire bienveillant est donc de laisser son chiot approcher les autres chiens en laisse. En réalité, ce n'est pas une si bonne idée. On risque ainsi de lui apprendre deux choses :
​
- soit que quand il se sent en danger et veut fuir, il est coincé par la laisse. Il se retranchera donc dans la prostration ou dans l'attaque, selon le caractère du chiot.
​
- soit que pour accéder à l'autre chien, il peut tirer sur sa laisse, et le propriétaire suivra (et l'encouragera même : "Regarde, il y a un copain !"). Après quelques semaines de ce régime, on obtient un chien qui tire comme un fou quand il voit un "copain".
Notre conseil est donc de privilégier les contacts en liberté (ou en lui laissant une longue cordelette de 3 ou 4 m au collier quand vous êtes en ville, mais pas une laisse "flexi", qui maintient toujours une certaine pression et peut servir de fil à couper le beurre -ou la patte- si un chien se prend dedans). Dans tous les quartiers, il y a des rassemblements de chiens lâchés sur les places, dans des squares ou dans des parcs. A vous de jouer les détectives pour trouver le groupe de chiens près de chez vous. A Lyon, vous avez aussi deux balades canines gratuites par semaine en pleine ville, avec lâcher de chiens dans un parc.
​
Enfin, vous pouvez vous inscrire à des cours d'éducation ou dans une école du chiot (attention, choisissez un club où les chiens ont le droit d'être lâchés ensemble même après leurs 6 mois). L'école du chiot est plus que bénéfique, mais à elle seule, elle n'est à mon avis pas suffisante, car le chiot a besoin de se "frotter" à des chiens de tous âges afin de savoir communiquer correctement. Un adulte saura mieux le remettre à sa place en cas de besoin. Et s'il ne le fait pas, ce sera à vous de réagir afin de lui montrer les limites.
​
Quelle fréquence ?
Une fois par semaine, c'est déjà ça, mais ce n'est pas vraiment suffisant. En effet, pensez toujours que le chien n'a pas la même durée de vie que nous, et donc pas la même échelle de temps. Pour lui, voir un chien une fois par semaine, c'est peut-être comme si nous voyions un humain une fois par mois !
​
La qualité d'abord !
Ce qui compte avant tout, plus que la fréquence des rencontres, c'est la qualité des rencontres. Si plusieurs rencontres se passent mal, le chiot risque de garder une appréhension. Attention, lors d'une rencontre avec un autre chiot, il est fréquent que l'un des deux se fasse bousculer et couine. C'est tout à fait normal. Il faut calmer un peu le plus téméraire, mais ne pas pour autant faire cesser leurs interactions ou se jeter sur le plus timide pour le câliner. Au contraire, se faire (modérément) bousculer, c'est la vie des chiens. Pas de panique !
Cela dit, choisissez bien les chiens avec qui vous voulez mettre votre "bébé" en contact. Et quand je dis choisir, je ne veux pas dire vous fier à la taille ou à la tête du chien pour savoir s'il sera gentil ou pas. Un gros molosse peut aussi être très doux avec les chiots s'il a lui-même été bien socialisé. Cela dit, si vous avez trop peur d'approcher un gros chien (peur non justifiée, d'ailleurs), il vaut mieux renoncer plutôt que de finir par suspendre (voire pendre) votre chiot ou le porter et lui envoyer un message clair : "Les gros chiens, ça fait très très peur !" Si vous craignez ce genre de contact, nous vous conseillons fortement de participer aux balades canines ou de vous faire aider par un professionnel (qui vous apportera de la sécurité dans un premier temps, puis vous apprendra comment réagir), plutôt que de transmettre votre peur au chien.
​
Enfin, beaucoup de gens pensent que leur chiot est bien socialisé, car il joue tous les jours avec le jeune labrador du premier étage. C'est vrai que c'est une bonne chose, mais encore une fois, c'est loin d'être suffisant. Le chiot va s'habituer à son copain et ne sera pas forcément plus sociable avec les autres. C'est la variété et la multiplicité des rencontres qui compte.
​
Combien de temps ?
La socialisation, ce n'est pas l'affaire de 3 ou 4 mois. Dans certains clubs d'éducation, à partir de 6 mois, on doit garder les gros chiens en laisse. Or, la socialisation est loin d'être finie à 6 mois. Les hormones ne sont pas encore passées par là... Entre 10 mois et 2 ans, le caractère du chien va changer, s'affirmer, et sa relation aux autres risque d'en être bouleversée. C'est pourquoi il est essentiel de continuer à le mettre en contact avec d'autres chiens tout au long de sa vie.
​
Moralité : "parler chien", ça s'apprend. Les chiens ont un langage, et comme tout langage, quand on ne le pratique plus, on le perd, même si c'était sa langue maternelle.
La socialisation, c'est donc toute la vie. Elle va être différente à 2 mois et à 5 ans, mais elle ne peut s'arrêter d'un coup, au risque de faire de votre chien un paria de sa propre race...
​
http://www.canissimo.fr/socialiser-son-chiot-mode-demploi-1480
2) Familiariser !
La sociabilisation est le processus de développement par lequel les chiots et les chiens adolescents se familiarisent avec leur environnement. C’est la façon dont ils créent des associations sur ce qui est bon pour eux et par opposition ce qui est mauvais ou stressant.
Tout ce que vous voulez que votre chiot accepte joyeusement et sereinement tout au long de sa vie, comme les humains (enfants, hommes, femmes, personnes âgées, handicapés…), les chiens, les bruits de la ville, devra lui être présenté de manière positive durant les 4 premiers mois de sa vie et entretenu jusqu’à l’âge social adulte.
​
Les chiots nous donnent souvent l’impression d’être joyeux avec tout le monde et de n’avoir peur de rien. Mais c’est souvent vers l’âge de 5-6 mois qu’ils vont commencer à se méfier des autres chiens qu’ils croisent dans la rue, des groupes d’enfants, des bruits de la ville dont ils n’ont pas fait une bonne association auparavant. Vous devez donc créer un maximum d’associations positives dans l’esprit de votre chiot dès son arrivée au sein de votre foyer.
​
Les chiens mal sociabilisés courent beaucoup plus de risque de devenir peureux et de développer toutes sortes de problèmes de comportement qui découlent de la peur (agressivité, réactivité, anxiété).
La sociabilisation a un but : Donner confiance à son chiot face à son environnement. Pour cela, deux choses sont importantes : ils doivent être confrontés le plus tôt possible à toutes les choses qu’ils rencontreront dans leur vie et la première impression qu’ils en font doit être la plus positive possible.
​
Il est donc important au début de s’assurer que la première exposition à une nouvelle chose soit réussie. Organisez-vous à l’avance et prévoyez des sorties à but éducatif pour le socialiser à toutes sortes de choses un peu effrayantes pour un chiot. Demandez de l’aide à des amis qui ont des chiens calmes, des enfants coopératifs, une moto, un skateboard…
​
. La première semaine, commencez par des exercices à l’intérieur de votre foyer :
La sociabilisation doit se faire également avec tous les objets et les bruits étranges pour un chiot, présents dans votre foyer (comme l’aspirateur, le balai, le sèche cheveux, la machine à laver…). Introduisez-les à votre chiot à une distance confortable pour lui. En ce qui concerne les bruits effrayant comme pour l’aspirateur ou le sèche cheveux, mettez le volume au minimum. Mettez-les en marche et au même moment, donnez-lui quelque chose pour se distraire et ressentir de la joie (comme un jouet Kong dans lequel vous avez inséré des friandises ou de la pâté pour chiot ou jouez tout simplement avec lui…).
​
Si tout se passe bien et que votre chiot ne montre pas de signes de stress, augmentez progressivement le volume et diminuez la distance entre votre chiot et le stimulus. Si au contraire vous le sentez mal à l’aise, augmentez la distance (par exemple, commencez par lui donner ses repas et au même moment, branchez l’aspirateur dans une autre pièce de votre foyer). Après quelques répétitions, ouvrez la porte, augmentez le volume, approchez le stimulus…
​
Ne forcez pas votre chiot s’il ne souhaite pas interagir avec un nouvel objet, une nouvelle personne ou un chien. Laissez-lui le temps de faire le choix d’explorer lui-même et de se rendre compte qu’il n’y a pas de danger. Encouragez les contacts sociaux par des récompenses verbales ou des friandises. En revanche, ne faîtes pas de remarque si votre chiot semble stressé. Attendez qu’il se détourne (tournez la tête vers vous, vous regarder, renifler le sol) du stimulus négatif (un chien, un enfant, un vélo…) et éloignez-vous de la source de son stress de quelques mètres puis donnez-lui le temps qui lui faut pour évaluer la situation calmement. Laissez lui le temps d’observer à une distance confortable afin qu’il prenne conscience qu’il n’y a pas de danger réel. Prenez l’habitude de notez sur la fiche sociabilisation, les difficultés et les progrès de votre chiot.
​
http://www.dogconseil.com/education-du-chiot/la-sociabilisation-du-chiot/